Qu’est-ce que l’arrêt cardiaque (mort subite de l’adulte) ?

La mort subite est décrite par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) comme une mort naturelle, marquée par une perte brutale de conscience, dont la survenue est inattendue et se manifeste moins d’une heure après l’apparition d’éventuels symptômes.

La mort subite est dans 80 % des cas liée à un emballement extrême du rythme cardiaque, appelé fibrillation ventriculaire. La rapidité du rythme ne permet pas au muscle cardiaque de se remplir ou de contracter efficacement. Il en résulte un effondrement du débit cardiaque et de l’irrigation cérébrale entrainant la perte de connaissance immédiate. La survie des patients dépendra tout d’abord de la pratique immédiate d’un massage cardiaque pour restaurer un débit sanguin et une oxygénation cérébrale, puis d’un choc électrique appliqué sur le thorax qui rétablira un rythme normal.

Ces deux conditions restent difficiles à obtenir car la victime peut être seule au moment de l’accident, car les témoins ont une éducation insuffisante en matière de secourisme, car l’arrivée d’un défibrillateur est tardive. C’est pourquoi, le taux de survie en France reste faible, il est actuellement de 7 %.

 

L’arrêt cardiaque n’est pas une fatalité !

La mort subite est communément assimilée à une mort naturelle par « crise » ou « arrêt » cardiaque, voire une fatalité, sans conscience de son caractère évitable. En effet, l’arrêt véritable de l’activité du cœur n’est observé que dans 24 % des cas et la cause est le plus souvent extra-cardiaque (hémorragie cérébrale, rupture d’anévrysme…). Par ailleurs, la mort subite frappe majoritairement des individus au cœur intact, conférant un caractère « illégitime » à ces décès.

Chaque minute gagnée, c’est 10 % de chance de survie en plus !

– Le commencement précoce de la réanimation cardio-pulmonaire par les témoins : 2 fois plus de chance de survie.

– Suivi d’un choc délivré par le défibrillateur : 11 fois plus de chance de survie.